L’optique de A à Z
Dictionnaire d’Optique

Effet pendulaire


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Pendulum effect 

Définition :

Lorsque l’on fait tourner un verre de lunette qui possède un fort cylindre, autour de son axe optique, l’image vue à travers le verre semble basculer. C’est d’ailleurs une technique simple pour détecter qu’un porteur est astigmate sans appareil de mesure. Avec l’habitude on peut même détecter des astigmatismes sur des progressif.

Lorsque l’on fait tourner un verre de lunettes qui possède un fort cylindre, autour de son axe optique, l’image vue à travers le verre semble basculer. C’est d’ailleurs une technique simple pour détecter qu’un porteur est astigmate sans appareil de mesure. Avec l’habitude on peut même détecter de faibles cylindres sur des progressif.

Si on fait faire un tour complet au verre, l’image repasse par la verticale et s’incline de l’autre coté comme un pendule (d’où le terme d’effet pendulaire).

Bien entendu, plus le verre a un fort cylindre, plus l’effet est important. Avec un très gros cylindre (de 6.00 dioptries par exemple), on a l’impression que l’image fait un tour complet. A l’inverse, dans le cas d’un verre sans cylindre l’image ne bouge pas.

Explication : 

L’inclinaison de l’image est due à l’effet prismatique latéral aux bords haut et bas du verre, induit par l’inclinaison du cylindre.

La démonstration consiste à traduire un décentrement vertical en prisme dans le cas d’un verre torique incliné.

Soit un verre avec ses deux méridiens de puissance S et C. Au point M à la verticale du centre optique, on peut projeter le décentrement sur chacun des méridiens ce qui donne les décentrements dS et dC. On applique la règle de PRENTICE sur chaque méridien et on obtient les effets prismatiques PS et PC sur chaque méridien. On voit alors que le prisme résultant P est incliné ce qui explique l’inclinaison de l’image lorsque l’on s’approche du bord à la verticale du centre optique.

Cas d’un fort astigmate avec un axe oblique :

Cet effet pendulaire existe aussi dans le cas d’une amétropie avec un fort astigmatisme avec un axe oblique. Si le porteur n’a jamais été corrigé, l’image d’une ligne verticale projetée sur la rétine est bien entendu inclinée mais par l’apprentissage, le cerveau sait que cette image inclinée correspond à une verticale. A l’inverse, une image verticale sur la rétine sera considérée par le cerveau comme une image inclinée. Si on corrige parfaitement d’un coup l’astigmatisme de ce type de porteur, l’image sur la rétine est redressée mais elle risque d’être interprétée par le cerveau comme étant inclinée (dans l’autre sens) et le porteur verra toutes les verticales penchées. Pour éviter ce type de désagrément, on corrige le cylindre partiellement en plusieurs fois pour que le cerveau s’adapte petit à petit. Bien sûr, une fois le cerveau bien éduqué, ce type de porteur voit cette fois, tout penché quand il enlève ses lunettes.

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