Engraving
Définition :
Tous les verres de lunettes progressifs ont une gravure semi-visible réalisée à l’aide de laser (généralement des lasers EXCIMER) et permettant de positionner correctement la surface optique dans la monture.
Tous les verres progressifs et certains unifocaux (en particulier les unifocaux personnalisés) possèdent des gravures semi-visibles. Ces gravures sont obligatoires pour tout progressif (norme ISO) et ont pour but d’identifier le verre de manière permanente (même une fois le verre taillé) en permettant :
- de repérer la position du verre (position horizontale, le haut et le bas du verre)
- d’identifier le produit (la géométrie et parfois la matière)
- d’indiquer la valeur de l’addition
Les micro-gravures (dessinées en rouges ici) sont semi-visibles pour ne pas gêner le porteur. Elles sont visibles à l’œil nu dans certaines condition d’éclairage, à condition de connaître leur existence et avec une bonne habitude. Les porteurs ignorent généralement leur existence.
Elles sont composées au minimum de deux logos (deux cercles, deux losanges ou logos de la marque) situés à 17mm de part et d’autre du PRP (Point de Référence du Prisme). La valeur de l’addition doit être gravée sous le cercle du coté temporal (275 ici). L’addition peut parfois être indiquée avec 2 chiffres (15 pour une addition 1.50 par exemple). Sous le cercle coté nasal, une lettre ou symbole doit permettre d’identifier le produit (géométrie, fournisseur, matière) H ici. Cette codification est spécifique à chaque fournisseur.
D’autres informations sont parfois gravées (la base, les initiales du porteur,…etc.).
Exemple de gravure
L : Deux logos de positionnement (chacun à 17 mm du PRP)
A : Addition 2.75
M : Indice de la matière 50 = 1.500
P : Code de la géométrue du verre.
Principe de gravage
Dans le cas des verres conventionnels, le gravage est réalisée dans le moule en verre qui sert à mouler les semi-finis et dans ce cas, la gravure est recopiée sur la face convexe du semi-fini à chaque moulage.
Dans le cas des verres Freeform (verre personnalisés ou verres Haute Définition,…), chaque verre est gravé au moment de l’usinage ; juste après le polissage et sur la face concave du verre.
La gravure est réalisée au LASER par des impulsions qui vont créer des petits « trous » qui mis côte à côte vont former les logos, lettres et chiffres. Différents lasers sont utilisés : CO², YAG ou EXCIMER. C’est sans doute le laser EXCIMER qui donne les meilleurs résultats sur toutes les matières optiques car il émet une lumière dans le lointain ultraviolet (autour de 196nm) dont l’énergie est telle qu’elle casse les liaisons entre les molécules sans échauffer la matière, cependant ce type de laser est beaucoup plus coûteux. Les LASERs CO² et YAG peuvent aussi donner d’excellents résultats mais ne permettent généralement pas de graver le polycarbonate par exemple.
La principale difficulté du gravage est d’obtenir une gravure semi-visible dont la visibilité est constante. En effet, la plupart des verres ophtalmiques sont aujourd’hui livrés avec un traitement durci (anti-rayures) et ce traitement a tendance à couvrir la gravure, en atténuer la visibilité et dans certains cas la faire disparaître car l’indice de réfraction de la résine utilisée pour le traitement durci est assez proche de l’indice du verre sur lequel on l’applique.
Exemple de gravure obtenue sur laser EXCIMER. Il s’agit ici d’un cercle de 2mm de diamètre dont chaque « trou » est en fait composé d’un chiffre ou d’une lettre de 0.1 mm de hauteur. Il est donc possible de graver des données à l’interieur même des traits de la gravure.
Ce serait bien de mettre un numéro d’attribution
En cas de perte, on pourrait ramener les lunettes chez n’importe quel opticien et retrouver le propriétaire de la paire lunettes non??
Bonjour, je comprends mais ce process n’est pas réalisable et ne serait pas efficace dans la réalité, pour de nombreuses raisons. Cordialement
Cette gravure me gêne, peut-on la supprimer
Bonjour Ensminger, non, l’opticien ne pourra pas retirer ces micro gravures sur les verres existants. Elles sont positionnées logiquement en dehors du champ principal de regard. Si la gêne persiste après quelques semaines de port, je vous conseille d’en parler à votre opticien.